Enregistré le: 14 Oct 2012, 19:05
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Localisation : Dans de vastes mondes imaginaires
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Guildes: Ciel de Nuit
Nom IG: Selene Bathory[FF]
Sarankerel Jingiin
Dhemistyr Bleiarwyn
Senja Teiwaz
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sourceUn grain de sable parmi les autres...
Arène d'Ezna, début d'automne. Les combats attiraient toujours autant de curieux. Pauvres, riches, il semble que la violence et le sang effacent n'importe quelle barrière sociale. Pourtant, ceux qui combattent dans le sable, y laissant parfois leur vie, sont aux yeux du royaume, des moins que rien.
Des esclaves qui ont eu "la chance" d'être suffisamment bien constitué et vaillant pour pourvoir devenir autre chose que des serviteurs. Et pourtant, au milieu de cette place ronde envahie par les cris et la chaleur, ces êtres là, ces moins que rien, devenaient parfois des Dieux. Ils provoquaient la liesse de la foule, tantôt à travers des acclamations chaleureuses, tantôt des sifflements insultants.
Ana trouvait ce monde puant. Pour ces gens là, la vie et la mort ne devenait qu'une question d'argent et de distraction. Mais bien qu'elle fut dégoutée par le concept, elle en fit abstraction pour s'y rendre et observer les combattants. Elle arrive dans l'enceinte et ne peut qu'observer tous les spectateurs regroupés, presque enragés par les combats. Leurs cris raisonnent à des lieux autour du bâtiment. Pour une fois, elle s'attarde à observer quelques personnes. Un couple d'âge mûr semble désappointé par le combat qui a lieu. Un groupe de jeune fille, de bonne famille à en juger par leur tenue, s'échangent des murmures et des ricanements, alors qu'elles semblent faire une élection du plus beau gladiateur de l'arène. Un duo d'homme, des marchands à première vue, semblent débattre. Il est difficile de distinguer les conversations même proches, tant les acclamations sont puissantes.
La jeune rouquine se cherche une place, sur un bord, à l'écart de la foule. De là, elle observe les combats qui s'enchainent, parfois rapidement, parfois avec une insupportable lenteur. Alors que l'après-midi avance, les combats les plus prestigieux se déroulent, entrainant toujours plus les spectateurs dans l'hystérie.
Une autre combat débute, entre un jeune homme en armure de cuir simple avec un bouclier et une épée et un autre, plus richement équipé, maniant deux haches. Les paris vont bon train et les pièces tintent. Il semble que la foule ait orienté principalement son choix vers l'homme aux haches. Les armes s'entrechoquent, mais le son est à peine audible, couvert par les encouragements. L'homme au bouclier parait petit mais à y regarder de plus près, celui aux haches à l'air d'avoir une carrure impressionnante. Malgré sa stature, ses mouvements sont plutôt fluides, presque dansant. On ressent une nette maitrise du combat dans ses gestes et son adversaire essuie tant bien que mal ses assauts. La technique du combattant au bouclier est moins élégante mais Ana peut discerner qu'il observe son adversaire avec insistance, se contentant d'encaisser les attaques. Soudain, alors que le grand guerrier semble prendre le dessus sur son adversaire, il se retrouve déséquilibré dans un assaut habilement esquivé. Le plus petit profite de la situation pour pivoter avec agilité derrière lui et lui assener un coup de bouclier dans le dos, suivit d'une attaque tranchante d'épée derrière la cuisse droite. L'homme titube et grogne alors que la foule hue à tout va. Il revient faire face à son adversaire qui semble avoir pris de l'assurance. Boitant, il tente de prendre une posture plus défensive. Mais sifflé par la foule et entrainé par son orgueil, il charge l'homme au bouclier qui une fois de plus l'esquive et le fait trébucher. Il essaye de se relever rapidement mais un grondement s'échappe de ses lèvres quand l'autre vient donner un coup de pied sur la blessure de sa cuisse. Lâchant une de ses haches, il agrippe sa jambe et se tord sur le côté, agitant son autre arme, désemparé, vers son adversaire. Dans un charge enragée, le plus petit se jette, bouclier devant, sur l'homme blessé et après l'avoir désarmé, il lui assène plusieurs coups au visage, qui le font sombrer dans une semi-inconscience.
L'homme au bouclier arme son poing pour un dernier coup qui devrait mettre un terme au combat mais il se fige dans cette posture, son corps transpirant la furie. Il semble revenir à la réalité en observant son adversaire en contre-bas, dont l'orgueil avait été remplacé par la détresse.
Le jeune homme se redressa puis s'écarta simplement, récupérant son souffle alors que le juge le déclarait gagnant.
Ana détaillait le vainqueur avec intérêt. Maintenant qu'il était à côté du juge, elle nota plus facilement que sa corpulence n'avait rien à envier à son adversaire finalement. Il était certes, moins trapu mais n'en restait pas moins musclé et charpenté. Ses yeux clairs se démarquaient sur son visage mais c'est plus les expressions qu'ils reflétaient qui interpelèrent Ana. Et pour une fois, elle prêta attention au nom du combattant : Grimgael le silentieux.
La rencontre...
- 'Soir...
Le jeune homme relève les yeux vers Ana puis regarde autour de lui avant de répondre.
- Bonsoir m'dame...
Le regard de Grim semble à la fois intrigué, curieux et mal à l'aise. Ana le détaille sans gène.
- Joli combat.
- ...Merci m'dame.... Je... Je peux faire quelque chose pour vous ?
- P't'être. Où t'as appris à te battre comme ça ?
Le jeune homme met du temps à répondre, semblant suspicieux.
- Bah... Avec d'autre combattants d'mon seigneur m'dame.
- Et tu t'étais jamais battu avant ?
- Non m'dame.
- Ça fait longtemps que tu es... à son service ?
- Un peu m'dame... *prenant le temps de la réflexion* Neuf ans j'crois.
- Ah ouais, quand même... Et comment t'as fini chez lui ?
Le visage du jeune homme se ferme et son regard se perd dans l'observation du sol. Mais Ana se montre insistante.
- Alors ?
- Mes parents ont été tués m'dame. Pourquoi vous voulez l'savoir ?
- J'suis curieuse.
Grim ne semble pas satisfait de la réponse mais son statut l'empêche de se montrer insolant. Il se contente de dévisager Ana froidement.
- Ça te dirait de faire autre chose de ta vie ?
Surpris, l'attitude du jeune homme change complètement et son front se barre d'une petite ride lorsqu'il fronce les sourcils.
- Heum... J'comprend pas m'dame.
- Bah j'te d'mande si tu voudrais faire autre chose de ta vie ?
- J'ai pas vraiment c'choix m'dame.
Ana dodeline de la tête avec un léger sourire en coin.
- Et si tu l'avais ce choix ?
Grim regarde les alentours avec un air suspect.
- C't'un piège m'dame ?
- Un piège ? Demande Ana, étonnée.
Le jeune homme la fixe, attendant une réponse.
- Non, c'pas un piège. Pourquoi c'en serait un ?
- Parce que j'suis un esclave m'dame. J'tiens pas à me faire fouetter parce que j'ai dit des choses qui plairont pas à mon maitre...
- T'en fait pas pour ça, j'suis pas là pour lécher les bottes à ce vieux con.
Bien que le visage de Grim reste froid, Ana y perçoit un très léger sourire.
- J'sais pas m'dame. J'aimerais n'plus être esclave d'jà.
- Ça, c'est inhérent.
- Iné quoi ?
- Inhérent. C'est lié quoi.
- Ah... Bah... J'sais pas trop. J'me suis jamais vraiment posé la question.
- Tu sais faire quoi d'autre à part te battre ?
- J'ai chassé un peu. J'sais pister du gibier.
- Tu sais monter à cheval ?
- Un peu m'dame.
- Faire un feu ? Trouver d'l'eau ? Lire une carte ? T'occuper d'un campement ?
- Oui, j'crois qu'j'peux faire ça m'dame... Mais... vous voulez quoi en fait ?
Le jeune garçon semble quelque peu s'impatienter de devoir répondre à autant de questions.
- J'veux te racheter et te proposer un autre travail.
Grim semble presque déçu.
- Donc finalement, ce s'ra pas un choix qu'j'aurais. Vous voulez juste savoir si j'vais pouvoir faire c'que vous voulez ?... De toute façon, mon maitre me laissera pas partir.
Ana étire un large sourire malicieux.
- Pour ton maitre, laisse moi m'occuper d'ça... Quand au choix, tu vois qu'tu l'as. Soit tu acceptes mon offre, soit tu restes ici pour crever dans une arène.
Grim lâche un petit rire nerveux, du nez.
- C'est pas c'que j'voulais dire.
- J'vois bien c'que tu veux dire. Sache que si je te rachètes, tu seras libre. Mais en échange, j'veux qu'tu bosses pour moi. Ça, c'est pas négociable par contre.
- C'pas vraiment d'la liberté.
- Tu t'fous d'ma gueule ? Tu seras payé et logé et tu vas t'plaindre ? T'as pas dû mettre assez l'nez dehors pour voir qu'dans la vie on a rien sans rien. Tu s'ras bien obligé d'bosser à un moment si tu veux t'en sortir. Et crois moi, y'en a qui en chient assez pour avoir un boulot décent alors j'suis pas sûre que c'que j'te propose là, ce soit pas une vraie aubaine tu vois.
Si dans ta p'tite tête, être libre c'est vivre d'amour et d'eau fraiche, va falloir redescendre de ton nuage jolie princesse.
Grimgael dévisage Ana, visiblement surpris par son langage et ses propos pour le moins direct. Il ne trouve d'ailleurs rien à répondre à la jeune femme.
- Alors ? Tu t'décides ?
- C... ce s'rait quoi comme travail ?
- Quelque chose comme écuyer. J'ai besoin de quelqu'un pour m'accompagner en expédition, préparer le campement, monter une tente, s'occuper du feu, chasser, préparer à manger, s'occuper des chevaux, servir de guide si besoin. Et qui sait s'battre. C'pas toujours des séjours reposants et j'ai b'soin de quelqu'un d'sûr pour couvrir mes arrières.
- Et pourquoi moi ? Comment vous pouvez m'faire confiance.
- J'te ferais pas confiance tout de suite, ça c'est sûr. Mais tu m'feras pas plus confiance dès l'début toi non plus avoue.
- C'est pas faux.
- Et toi parce que t'as l'air d'un survivant.
- ... Un survivant ?
- *hoche la tête* Ouais. Le genre de type qui sait s'battre, mais qui est aussi assez malin pour savoir que dans la vrai vie, pour survivre, faut aut' chose que des belles techniques de combat.
Grim sourit plus franchement en coin, paraissant plus détendu.
- Ça m'parait honnête comme offre...
- C'est un oui ça ?
- Si vous arrivez à m'acheter, c'est un oui.
- Bon... Bah j'ai plus qu'à m'occuper d'ton "maitre". Not' conversation, j's'rais toi, j'en parlerais pas. Si on t'demande c'que je voulais, dis juste que j'suis venue t'féliciter.
Sans laisser le temps au jeune homme de répondre, Ana tourne les talons et quitte le petit campement improvisé à côté de l'arène. Grim la regarde partir, ne sachant que penser de la conversation qui vient d'avoir lieu. La confusion règne dans son esprit, ne sachant que choisir entre la joie d'une possible libération ou la déception que tout ceci ne soit qu'un faux espoir.
Il reprend la tâche qu'il avait arrêté pour s'entretenir avec Ana puis il reprendra la direction de la demeure de son maitre, avec tout l'équipage.
"Voilà, c'est là que tu vivras. Y'a un lit dans l'coin, de quoi cuisiner, une table, chaise, un canapé et d'quoi s'éclairer et se laver. Si t'as b'soin de quelque chose de plus, faudra m'dire.
- C'est parfait comme ça." répondit le jeune homme en observant les lieux avec un air admiratif, presque enfantin.
Ana le laissa parcourir la pièce et découvrir son nouveau lieu de vie. À en juger par son attitude, c'était bien au dessus de ce qu'il avait eu avant, bien que l'endroit n'était pas non plus un palace. Il faut dire que Selene avait contribué à la décoration. «À croire qu'elle arriverait à rendre attrayante une écurie à cochons» c'était amusé à penser sa jumelle.
"Les écuries sont en d'sous, comme t'as vu... J'pense pas qu'ce sera trop bruyant et que les odeurs t'gêneront, c'est plutôt bien isolé. Bon l'quartier est pas toujours tranquille mais j'ai mis quelques protections histoire de. Si y'a un soucis, tu s'ras surement plus à l'abri dans la maison. *reprenant plus vivement* Pis si y'a un soucis t'as intérêt à faire gaffe aux ch'vaux et m'appeler !
- M'dame, sauf vot' respect...
- Pas m'dame déjà *'l'interrompant* Ana.
- Sauf vot' respect Ana *appuyant volontairement sur le nom*, j'suis pas une tête brûlée.
- Ouais... C'pour ça qu'j't'ai repéré. Mais on sait jamais, j'préfère le rappeler *détaillant le jeune homme, un sourire en coin notant son amusement face à l'agacement contenu de Grim*. Y'a une chouette juste dehors, si y'a un soucis, elle viendra directement m'apporter un message.
- D'accord.
- C'bon ?
- Ouais... Euh j'veux dire oui.
- C'bon, pas b'soin de faire des ronds de jambes avec moi. Garde ça pour ma sœur ou les jolies dames *lâchant un ricanement*... J't'ai acheté trois quatre bricoles pour manger, j'te laisse gérer ça comme un grand garçon hein ?
- Oui. *levant les yeux au ciel*
- Enfin si t'as b'soin pour ça un jour, t'viens m'voir. J'te mangerais pas et j't'ai pas enlevé tes chaines pour t'en remettre.... J'te montre où j'habite et après j'te fous la paix pour ce soir.
- D'accord.".
Les deux grands bavards prirent la direction du bungalow pour la dernière visite de la soirée._________________  |
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Publié : 01 Déc 2015, 18:48
